Bilan de cette rentrée : chaos dans les écoles !

Ce chaos était prévisible en raison du mépris persistant du ministre ! Maintenant, ça suffit !

Nous constatons que le COVID vient exacerber les problèmes déjà existants à l’Education Nationale : mépris et absence de considération du ministre (bas salaires, directives données dans les médias à la dernière minute, refus de payer les absences pour rendez-vous médicaux, absence de médecine de prévention, contractualisation de la profession, gestion managériale des personnels enseignants et AESH : loi Rilhac, PPCR, constellations, évaluations d’écoles…), manque de moyens en remplacement et de postes.

Le ministre fait connaître la 48ème version de son protocole dit « sanitaire » la veille, à quelques heures d’une rentrée qui s’annonçait compliquée et dans un journal payant ! C’est une démarche irresponsable et méprisante, indigne et profondément insultante pour l’ensemble des personnels de l’éducation nationale !

Alors que nous savions que beaucoup d’entre nous seraient touchés par la pandémie de façon directe ou indirecte, nous déplorons que notre ministre n’ait rien anticipé pour nous permettre d’exercer notre métier en toute sécurité. Le dernier protocole désorganise encore nos écoles, laisse une grande part aux interprétations et nous laisse seuls face aux parents. Deux ans que cela dure. Comme pour les hôpitaux, nous pouvons légitimement nous demander si cette désorganisation n’est pas faite exprès pour casser l’école de la République.

Dans quelques jours, des milliers d’enseignants et AESH seront absents !

Pression sur les enseignants, AESH et directeurs !

Nous le savons. La pandémie s’étend et va continuer de s’étendre. Déjà, en deux jours, de nombreuses écoles devaient fermer un nombre important de classes. Nous devons faire face au désarroi et à la colère des parents, seuls, sans la hiérarchie qui se terre. Les directeurs doivent remplir des tableaux pour savoir quel élève s’est fait tester, une fois, deux fois, trois fois…

Quand, par qui, comment ? Absurde ! Le tout sans médecine de prévention, sans médecine scolaire et infirmières scolaires. Les écoles seules doivent gérer l’ingérable. Les collègues doivent recevoir les élèves non testés dans les classes avec un cas positif parce qu’il est impossible de prévenir tout le monde dans l’urgence ! Et en cas de pénurie d’auto-tests, le ministre impose la même chose, garder les élèves non testés en classe si un des camarades est positif ! Pour qui nous prend-on ? L’école doit être son propre recours d’après le ministre. Quoi qu’il se passe, nous devons être là. Quels que soient les risques, nous devons être présents.

Le SNUDI-FO soutient toutes les initiatives prises dès maintenant par les personnels pour la satisfaction de leurs
revendications, y compris par la grève, et rappelle que la FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève courant jusqu’aux vacances de février.


Il invite les personnels à se réunir dans les écoles, les circonscriptions, à discuter de cette situation et de leurs
revendications, à décider de toutes les initiatives pour obtenir satisfaction et en particulier à être massivement en grève et dans les manifestations lors de la journée de grève interprofessionnelle du 27 janvier, à l’appel de FO, de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de l’UNEF, de la FIDL, du MNL et de l’UNL, au côté des autres salariés et de la jeunesse, qui ne sont pas épargnés eux non plus par les mesures gouvernementales !

Lire le communiqué en pleine page

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