Comité consultatif d’évaluation de l’Ecole : la FNEC FP-FO refuse cette logique territoriale et managériale

Le comité consultatif est composé de 44 personnes : 10 représentants syndicaux, 10 représentants des parents et des élèves (y compris l’enseignement privé), 10 représentants des collectivités territoriales (maires, départements, région), 10 représentants du monde associatif, économique et social (ligue de l’enseignement, Francas, « association des associations », MEDEF, CGPME…) plus 4 « personnalités » (journaliste, chercheur, rectrice, chef d’établissement). Cette composition est symptomatique du cadre territorial voulu par le gouvernement. On est bien loin du cadre national de l’Ecole garanti par le Statut de fonctionnaire d’Etat de ses personnels.

Pour celles et ceux qui n’ont pas encore de certitudes concernant la volonté de détruire l’Ecole Républicaine et le statut de fonctionnaire, morceau choisi.

A une représentante du conseil régional, qui déplorait le fait de ne pas être suffisamment décisionnaire dans le fonctionnement des établissements, la présidente du comité a indiqué que c’était justement un des objectifs du dispositif. Elle a précisé que l’Education nationale était désormais un service partagé et que la loi avait donné des compétences à l’Etat concernant le périscolaire. Ainsi, tous les temps de l’enfant devaient donc être étudiés et évalués et tous les « partenaires » associés tant dans l’élaboration de l’évaluation que dans la restitution. Une représentante de l’association des maires de France a donc demandé que les personnels du périscolaire soient associés aux conseils d’école et au projet d’école. Peut-on encore parler de projet d’école dans ces conditions où les enseignants seront obligés de mettre en place des projets auxquels ils ne croient pas et dont les intérêts seront plus économiques que pédagogiques?

La FNEC FP-FO a réaffirmé le refus de ce cadre territorial d’évaluation managériale qui va immanquablement organiser la concurrence entre les écoles. Elle s’appuie sur la résistance et le refus de nombreux collègues de participer à ces évaluations. La FNEC FP-FO rappelle que rien dans les obligations réglementaires de services et le statut des personnels ne permet d’imposer ces évaluations et elle invite les personnels à s’organiser avec leurs syndicats pour les refuser. La FNEC FP-FO propose l’action commune aux autres organisations syndicales pour stopper ce dispositif. Une intersyndicale du premier degré se réunit le jeudi 9 juin à ce sujet. La FNEC FP-FO proposera d’étendre les décisions et initiatives au second degré.  

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