Près d’un million : 180 000 à Paris, 60 000 à Toulouse, 6 000 à Albi, 4 000 au Puy en Velay, 4 000 à Angers, 2 500 à Saintes… Des cortèges toujours aussi déterminés, mêlant salariés du public et du privé, ont encore défilé ce mardi 10 décembre dans toute la France : « on ne lâchera rien jusqu’au retrait de la réforme Macron ! Et qu’est-ce qu’on fait demain ? On reconduit ! »
C’est cette même détermination qui a traversé les centaines d’assemblées générales qui se sont tenues avant ou après les manifestations.
Ce qui s’exprime partout dans le pays, dans les AG, dans les manifestations c’est la volonté d’élargir la grève partout jusqu’au retrait du plan Macron-Delevoye. Les milliers de personnels représentant des milliers d’écoles, d’établissements et services ont voté à l’écrasante majorité la reconduction de la grève, à Blois, à Angoulême, à Toulouse, à Clermont-Ferrand, à Bordeaux, à Paris…
Une détermination confortée par la puissance de la grève à la SNCF et la RATP, et l’entrée en grève de nombreux secteurs du privé et du public.
La FNEC FP-FO porte à la connaissance de tous les personnels la motion adoptée par l’Assemblée Générale des personnels du 1er degré réunie à Paris ce mardi 10 décembre :
« L’AG du 1er degré, soutenue par l’intersyndicale de Paris, appelle à la grève jusqu’au retrait, et ce quelles que soient les annonces du gouvernement demain. »
(adoptée par plus de 215 participants sur 230)
Ils ont raison !
Qu’y a-t-il à attendre des annonces d’Edouard Philippe ? On sait que le gouvernement veut supprimer l’ensemble des régimes de retraites, dont le Code des Pensions Civiles, et toutes les garanties qui y sont rattachées, pour baisser drastiquement le montant des pensions. On sait que ses manœuvres ne visent qu’à diviser les salariés pour faire passer une contre-réforme où tout le monde sera perdant, sauf les assurances privées !
Le gouvernement va annoncer des augmentations de salaires à l’Education nationale ? Sans doute pas grand-chose à côté de tout l’argent qu’ils nous doivent depuis des années de blocage du point d’indice. Eh bien qu’ils nous augmentent, on prendra l’argent, mais on continuera de faire grève pour le retrait de la réforme Macron. Parce que personne ne peut accepter une amputation de 40% de sa pension !
Les AG qui reconduisent, « quelles que soient les annonces du gouvernement » montrent la voie : pour les faire plier, il faut la grève jusqu’au retrait de la réforme des retraites.
La FNEC FP-FO appelle les personnels à poursuivre et amplifier les AG tous les jours pour décider la grève, la reconduire jusqu’au retrait et organiser sa généralisation.
à Montreuil, le 10 décembre 2019