Sous couvert de redonner des lettres de noblesse à un métier en perdition, la masterisation ne fait que dégrader les conditions de travail et de rémunération de tous :
-> pour les étudiants « alternants », qui continueront d’être placés en responsabilité devant des
classes tandis qu’ils ont à préparer et le concours et le master. Si les configurations sont multiples, elles correspondent toutes à 687 euros nets/mois.
-> pour les collègues en poste : il faut en effet ménager les « berceaux ». Les blocages de mouvements, déjà en très forte croissance dans certaines académies, vont donc encore s’accentuer puisqu’à partir de la rentrée 2022, il va falloir dégager aussi tous les demi-postes supplémentaires nécessaires pour accueillir les lauréats de concours, désormais pour la plupart à 100 % (au lieu de 50 %). -> pour les lauréats du concours, qui seront à 100 % au lieu d’être à mi-temps, comme c’était le cas
jusqu’en 2021-22.
On assiste donc à une destruction massive de postes. En effet, en faisant passer les obligations d’enseignements des lauréats de concours (fonctionnaires stagiaires) de 50 à 100%, c’est 9250 postes qui seront « économisés » l’an prochain (primaire et secondaire confondus). Sans compter les « alternants » qui permettent d’économiser 4000 postes environ. Le master devient un banc d’essai de la contractualisation généralisée, fer de lance du programme du président-candidat.
C’est pourquoi la FNEC FP-FO revendique :
-> Abrogation de la masterisation et de la réforme Blanquer des concours !
-> Recrutements sous statut à Bac+3 avec une véritable formation pendant l’année de stage !
-> Réemploi et titularisation de tous les contractuels qui le souhaitent !
-> Arrêt des suppressions de postes et les ouvertures de postes nécessaires pour assurer tous les
enseignements à tous les élèves.