Depuis la reprise, des milliers de personnels se regroupent en réunions syndicales, en AG, avec des grèves. Partout, c’est le ras-le-bol qui s’exprime face à des conditions de travail disloquées, face à l’incurie du gouvernement et son refus de protéger les personnels.
Rien pour protéger les personnels et les élèves
Un nouveau confinement est instauré avec de nouvelles restrictions drastiques de nos libertés. Quelles mesures ont été prises pour protéger les personnels ? Des masques ffp2 ? Un dépistage systématique ? La suspension du jour de carence ? L’imputation de la maladie au service ? Aucune de ces revendications n’a été satisfaite par le ministre.
Pas une mesure pour garantir l’égalité d’instruction
L’énième protocole dit « sanitaire » publié à la veille de la rentrée appelle au respect des gestes barrière « si possible » et précise que chaque enfant doit pouvoir se rendre à l’école.
Mais comment faire quand aucune mesure n’a été prise pour recruter des enseignants et baisser les effectifs par classe ? Localement, c’est la débrouille. Des dédoublements sont organisés : pendant la moitié de la semaine, une partie des élèves d’une classe est à la maison pendant que l’autre est en cours.
Le ministre pousse les personnels de Charybde en Scylla. Si l’on diminue de moitié le temps de cours, comment aller au bout des programmes ? Au lycée, les premières épreuves du bac Blanquer sont en mars, il reste 4 mois pour préparer les élèves. La machine à trier Parcoursup, cette année encore, ne fera pas de cadeau aux candidats, scolarité amputée ou pas.
Le Ministre s’en lave les mains
Interrogé sur ces mesures pour réduire les effectifs, le Ministre s’en lave les mains : « il y a la possibilité de faire des demi-groupes. Mais je ne l’encourage pas. »
La FNEC FP-FO rappelle que M. Blanquer n’est pas commentateur journalistique. Il est ministre de l’Education nationale et, à ce titre, c’est bien lui qui est responsable.
Qu’a-t-il à son actif ? La suppression de presque 5 000 postes dans l’Education nationale depuis sa prise de fonction.
Dans le même temps, le plan de continuité pédagogique proposé, c’est le cumul du distanciel et du présentiel : plus de limite au temps de travail, plus de vie privée, plus de nuit, plus de week-end. Et un enseignement dégradé parce l’enseignement en distanciel, ce n’est pas de l’enseignement.
Ce n’est pas aux personnels de porter la responsabilité des mesures d’austérité imposées depuis des années.
La FNEC FP-FO appelle les personnels à se saisir partout du communiqué adopté par TOUS les syndicats dans l’enseignement (FO, FSU, SUD, UNSA, CFDT, SNALC, CGT, SNCL-FAEN, avec la FCPE, l’UNL et la FIDL) pour la création de postes massive et immédiate. Elle invite les personnels à s’adresser aux parents afin d’organiser l’action commune sur cette revendication urgente.
La FNEC FP-FO exige :
- Le rétablissement des postes supprimés, création massive de postes en nombre suffisant dès maintenant, ouverture de la liste complémentaire pour faire face aux besoins immédiats (remplacement, allégement des effectifs…)
- L’arrêt immédiat des contre-réformes, abandon de la réforme du lycée et du baccalauréat et de Parcoursup.
Alors que l’incurie du gouvernement fait peser la menace d’une fermeture des collèges et des lycées, voire des écoles, la FNEC FP-FO appelle les personnels à poursuivre et amplifier les assemblées générales pour organiser la résistance sur ces exigences.
à Montreuil, le 4 novembre 2020