Les responsables sont au ministère et au gouvernement !
Ainsi, une nouvelle fois, des décisions sont arrêtées sans aucune discussion préalable. Les congés scolaires sont avancés, une semaine d’enseignement en distanciel – a minima – mis en place alors que le ministre tweetait lundi dernier « we hate on-line éducation »- sans que les organisations syndicales représentatives ne soient consultées.
Le calendrier scolaire est bouleversé au détriment de l’organisation des personnels et des familles. Quant aux collèges et aux lycées, ils seront eux fermés un mois.
Comment en est-on arrivé là ? Comment comprendre qu’un an après l’épidémie on se retrouve toujours dans une telle situation ?
Ce gouvernement n’anticipe rien, subit les vagues successives et réagit plus qu’il n’agit. Aujourd’hui, les enseignants et les familles se retrouvent dans le même dénuement face à l’enseignement à distance.
Depuis un an, chaque étape a été marquée par des mensonges, des atermoiements, des contradictions : les masques et les tests étaient inutiles, les élèves n’étaient pas contaminants, les enseignants n’étaient pas prioritaires pour la vaccination. Pendant ce temps, la Grande-Bretagne démmarrait l’opération Vaccinate to Educate…
Depuis un an, le gouvernement n’a non seulement pas créé de lits d’hôpitaux, mais il a continué à en fermer, en dépit de la poursuite de l’épidémie.
Depuis un an, le gouvernement a démontré son incurie dans la gestion de la crise sanitaire et son incapacité à protéger les salariés et plus largement la population : au scandale des masques a succédé celui des tests puis celui des vaccins.
Oui, c’est bien au dernier moment que les directeurs et les directrices d’écoles ont eu organisé, pour 3 jours, les communications avec les parents d’élèves et les réponses à leurs demandes légitimes.
Le Snudi-FO 51 rappelle que le télétravail est réglementé. Lors du premier confinement, les enseignants ont pu faire l’expérience du travail en distanciel qui a conduit certains collègues à l’épuisement, au burn-out.
Le Snudi-FO 51 appelle les professeurs des écoles du département à prendre du recul par rapport aux exigences institutionnelles et à refuser d’être culpabilisé : personne n’est responsable de la situation que nous vivons, excepté nos autorités administratives dans la gestion de cette crise et plus largement les gouvernements successifs qui n’ont eu de cesse ces dernières années de détruire notre Fonction Publique.
Le Snudi-FO 51 rappelle que les enseignant(e)s ont le droit à la déconnexion et n’ont pas à répondre aux demandes diverses et variées qui arriveraient le soir ou les jours non travaillés.
Anticiper c’est créer les postes, annuler toutes les fermetures de classe et protéger les personnels et les élèves
Depuis des mois, nous subissons la désorganisation dans nos écoles et la cacophonie ministérielle.
Malgré l’épidémie, c’est la même politique d’austérité qui s’applique. Les opérations de carte scolaire ont été marquées par un cortège inédit de fermetures de classes. Les écoles sont exsangues et parfois placées dans des situations chaotiques faute de remplaçants.
Dans cette situation, le ministre Blanquer, celui-là même qui a rendu plus de 640 millions d’euros dans son budget 2020, pouvait décider de recruter en tant que fonctionnaire tous les candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires. Il pouvait décider de réabonder celles-ci. Il pouvait décider d’annuler les fermetures de classes. Il ne l’a pas fait.
Les protocoles, souvent hors sol, ont succédé aux protocoles, aggravant la charge de travail et la responsabilité des enseignants et des directeurs d’écoles.
Le ministère doit dès maintenant REDUIRE les effectifs par un recrutement massif d’enseignants avec en urgence l’ouverture de la liste complémentaire et planifier une campagne massive de tests dans les écoles, garantir la vaccination des enseignants volontaires, équiper les classes de dispositifs de traitement de l’air.
Enfin, le Snudi-FO 51 rappelle qu’il est de la responsabilité de l’employeur Education Nationale, de respecter ses obligations en matière de santé et sécurité.
Les écoles étant toujours ouvertes la semaine prochaine, le Snudi-FO 51 appelle les personnels à participer aux rassemblements prévus le 8 avril à l’appel de l’intersyndicale FNEC FP-FO, FSU, CGT Educ’action, SUD Education, SNALC, SNCL-FAEN pour un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH et l’abandon des PIAL.