Convention nationale des AESH du 15 septembre : résumé

Ce mercredi 15 septembre 2021 s’est tenue la seconde convention nationale des AESH, largement composée d’AESH membres du syndicat Force Ouvrière mais également de collectifs de parents d’enfants porteurs de handicaps, de collectifs non syndiqués. 

Cette convention avait pour but de voter le principe d’une montée au Ministère de l’éducation à Paris afin de rencontrer le ministre Blanquer le 19 octobre à l’occasion de la grève des AESH et de rédiger un appel commun pour préparer et faire aboutir les revendications des AESH par la mobilisation.

Les nombreuses prises de paroles ont permis aux personnels de témoigner de la mobilisation dans leur département ainsi que des conditions d’exercice catastrophiques des AESH depuis, entre autres, la mise en place des PIAL.  Plusieurs comités ont abordé la question de la caisse de grève, nécessaire pour soutenir les AESH engagés dans la bataille pour qui le retrait de salaire est particulièrement problématique. Le SNUDI-FO 51 adhère à cette initiative et a créé cette caisse depuis l’an dernier.

Certains témoignages ont mis en lumière des conditions de travail dégradées qui engendrent une colère légitime pour les AESH :

  • La maltraitance institutionnelle envers les AESH qui se traduit par un ton péremptoire dans les courriers de l’administration (délai de réponse d’une semaine), l’affectation non connue à la rentrée, l’attribution de tâches qui ne relèvent pas de leurs missions comme l’aide aux devoirs, le CDI ou la surveillance des récréations.
  • Des retards de paye réguliers, le non remboursement de la CSG,
  • Une pseudo revalorisation qui pénalise de nombreux collègues,
  • Une augmentation du nombre d’élèves à suivre, parfois plusieurs dans la même classe, en même temps. La mutualisation à outrance qui ne permet plus un travail efficace.
  • Des notifications non respectées ou parfois non communiquées aux AESH
  • Un nombre croissant d’AESH qui subissent des violences verbales ou physiques sur leur lieu de travail !
  • DES AESH qui ne font pas d’accompagnement aux apprentissages mais qui pallient le manque d’établissements spécialisés en jouant un rôle de soignant auprès d’élèves qui sont en souffrance dans le milieu scolaire inadapté à leurs besoins.
  • Le manque de brigades de remplacement et le manque de formation adaptée

Le secrétaire national du Snudi-FO, Frédéric Volle, a fait le constat du carnage des PIAL et soumet l’idée de déposer un préavis de grève pour les enseignants également afin qu’ils puissent faire grossir les rangs des manifestations et rentrer dans la bagarre aux côtés des AESH.

A la lecture de ces témoignages, on comprend aisément que les collectifs de parents d’enfants porteurs de handicap alertent du nombre croissant de démissions d’AESH et de leur crainte d’une dégradation accrue des conditions d’accueil de leurs enfants.

La convention s’achève sur le vote qui valide la montée à Paris le 19 octobre et fixe la date du 6 octobre pour la troisième convention nationale des AESH qui aura pour but de comptabiliser le nombre de comités engagés dans la mobilisation du 19 octobre.

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