La colère déferle face au projet de réforme des retraites Macron-Delevoye. La fuite en avant du gouvernement dans les contre-réformes, la répression et les menaces contre tous ceux qui revendiquent ne font que l’amplifier.
Dans de nombreux départements des réunions communes d’information FO, CGT, FSU, Sud sont organisées dans les établissements, les écoles et les services pour préparer la grève à compter du 5 décembre, et organiser ses suites. Les personnels se réunissent et décident de rejoindre la grève, de le faire savoir par des motions. Ils ont la conviction qu’un recul du gouvernement sur la réforme des retraites ouvrirait la voie à d’autres reculs.
Depuis des semaines, et en particulier après les suicides dans l’Education nationale, les collègues se dressent pour dire : « il faut que ça s’arrête ! » Salaires, conditions de travail, retrait des réformes du lycée et du baccalauréat, de la loi Blanquer, arrêt de la réforme territoriale, des mutualisations de services, des suppressions de postes… Toutes ces revendications ont leur place dans la préparation de la grève à compter du 5 décembre.
Les personnels ne sont pas dupes de l’opération de communication du Ministre : il utilise les évaluations nationales en CP et CE1 pour justifier les réformes engagées depuis le début de son mandat, et annoncer de nouvelles mesures contre les droits des personnels, comme la réduction du temps de vacances.
Après les annonces d’Emmanuel Macron d’une « transformation de la carrière [des enseignants] dans toutes ses composantes », les personnels ne sont pas dupes des annonces de « pseudo-revalorisation », qui, à l’instar de PPCR, substituerait le mérite aux garanties collectives.
Et pour continuer cette politique d’austérité, le gouvernement entend s’attaquer aux droits et aux statuts des personnels en supprimant les CHSCT et les commissions paritaires.
Si le gouvernement manœuvre en essayant d’enfumer et de diviser les salariés entre eux, c’est parce qu’il voit que toutes ces incessantes « explosions » éparpillées dans les secteurs public et privé cherchent à s’agréger dans la grève interprofessionnelle, décidée et reconduite par les assemblées générales de salariés.
Les 900 délégués réunis au congrès de la FNEC FP-FO ont adopté l’appel suivant :
« La FNEC FP-FO décide de jeter toutes ses forces dans la préparation de la grève à compter du 5 décembre prochain pour mettre en échec le projet Macron‐Delevoye. (…) La bataille a commencé. Dans les AG, les personnels discutent de l’organisation de la grève, certains décident de constituer des comités de préparation et dans ce cadre constituent des caisses de grève. Le Congrès appelle à amplifier cette mobilisation. »
L’heure est à la tenue de réunions syndicales et d’assemblées générales, partout, pour décider et organiser la grève à partir du 5 décembre et programmer les prochaines AG pour discuter des suites
Montreuil, le 6 novembre 2019