Chaque jour qui passe voit le gouvernement s’isoler un peu plus
La demande de retrait de sa réforme des retraites est ultra-majoritaire. Le 20 février, pendant les vacances scolaires, des dizaines de milliers de salariés ont à nouveau manifesté. Après l’avis négatif du Conseil d’Etat, de nouvelles voix se font entendre pour étriller la réforme. La semaine dernière c’était l’Association des Maires de France. C’est maintenant le tour du secrétaire général de la FNSEA et du Président du MEDEF, pour des raisons diverses. Même des députés du parti présidentiel ont pris leurs distances avec le projet de loi. Les confédérations FO et CGT ont indiqué qu’elles allaient quitter la conférence de financement qui n’est qu’une impasse. Même la CFDT se demande si elle va pouvoir continuer à porter la réforme.
C’est bien la grève interprofessionnelle engagée le 5 décembre, ce sont nos mobilisations qui approfondissent ce rejet grandissant dans toute la société.
Un gouvernement acculé, qui ment et qui réprime
Le gouvernement aujourd’hui évoque la possibilité d’utiliser l’arme du 49.3 pour imposer sa loi, c’est- à-dire le hold-up sur nos retraites qui ne profitera qu’aux fonds de pensions et aux assurances privées. Le ministre Blanquer tente d’enfumer les enseignants avec une pseudo-revalorisation censée compenser les pertes de pensions liées à la réforme : en réalité, un gain d’une quinzaine d’euros par mois de pension, alors que les pertes seront de plusieurs centaines d’euros mensuels ! Le gouvernement tourne le dos à la revendication d’augmentation des salaires de tous les personnels. Pas question d’augmenter le point d’indice, qui serait gelé jusqu’en 2022. Il préfère opposer les personnels et les générations par la mise en place d’indemnités dégressives, de primes au mérite : la FNEC FP-FO ne cautionnera pas ce jeu de dupes !
Ce même ministre prétend qu’il n’y a aucun trouble dans les établissements et fait envoyer les forces de l’ordre dans les lycées pour imposer sa contre-réforme du baccalauréat. Des lycéens sont réprimés, des enseignants et des syndicalistes sont sanctionnés.
Ce gouvernement ne nous laisse pas le choix
La FNEC FP-FO maintient la mobilisation engagée par la grève depuis le 5 décembre. Les personnels de l’Education nationale sont aux côtés des autres secteurs : hôpitaux, transport aérien, avocats, égoutiers, dockers, universitaires, étudiants, lycéens…
L’enseignement supérieur et la recherche s’arrêtent à partir du 5 mars
La FNEC FP-FO soutient les AG dans l’enseignement supérieur et la recherche qui par dizaines ont décidé la grève à partir du 5 mars pour bloquer les universités : les enseignants et les étudiants ont raison ! Nous ne ferons pas de trêve.
Il est possible de gagner : réunissons-nous en AG partout pour décider
Tout le monde en a fait l’expérience : les temps forts à répétition, les journées saute-mouton risquent d’épuiser les salariés, personne n’en veut. Alors continuons ce que nous avons commencé. Alors que les congés se terminent dans plusieurs académies, la FNEC FP-FO appelle à la tenue d’assemblées de secteurs, de services et d’établissements pour discuter et décider des initiatives à prendre pour dresser des dizaines et des centaines de milliers de salariés en même temps dans tout le pays pour que le gouvernement abandonne sa réforme.
La réforme Macron-Philippe ne tient qu’à un fil
Pour les faire plier et obtenir satisfaction sur les autres revendications, partout réunissons-nous pour décider la grève tous ensemble, dans l’unité !
Montreuil, le 22 février 2020