« Protection du pouvoir d’achat » = pillage du salaire différé

LE PROJET DE LOI : « POUR LA PROTECTION DU POUVOIR D’ACHAT », C’EST TOUT SAUF L’AUGMENTATION DES SALAIRES, ET C’EST LE PILLAGE DU SALAIRE DIFFÉRÉ !

À contre-courant de ce qui sera dit, repris et répété, Force Ouvrière tient à l’affirmer : la Sécurité sociale est en excédent DE 3,6 milliards! (voir ci-dessous)

Le 30 juin 2022, le gouvernement a soumis son projet de loi au vote des Conseils et des Conseils d’Administration des Caisses Nationales de la Sécurité Sociale. Dans toutes ces instances, les représentants du patronat ont voté pour.

Avec ce projet, le gouvernement leur offre sur un plateau de nouvelles exonérations de cotisations lourdement préjudiciables à la Sécurité Sociale et qui ne manqueront pas de s’ajouter aux 60 milliards de dividendes perçus en 2021 par les actionnaires du CAC 40. On comprend leur enthousiasme. Quelles sont les mesures contenues dans le projet de loi ?

1° Le ministre GUERINI donne le ton : Alors que selon l’INSEE, l’envolée des prix pourrait atteindre 7 % en septembre, sans aucune négociation, le gouvernement décide que les retraités, les assurés, les allocataires, les invalides et les fonctionnaires auront en tout et pour tout 3,5 % d’augmentation de leurs prestations et de leurs salaires. Pas un sou de plus.

Et pour le personnel de la Sécurité Sociale, toujours aucune information, toujours rien à ce jour, inacceptable !!!
2° La prime Macron passerait de 3000 à 6000 euros exonérée totalement de cotisations. Déjà, rétablissons les faits : seul 1 salarié sur 5 a perçu celle de 2021 pour un montant moyen de 448 euros. Pour chaque heureux élu, c’est un manque à gagner de 3000 € pour les caisses de Sécurité Sociale soit 1200 € de part salariale (20 % de 6000) et 1800 € de part dite patronale (30 % de 6000).
Autant de milliards qui manqueront au salaire différé qui permettra au gouvernement de justifier la poursuite des suppressions de postes et de lits dans les hôpitaux au mépris de la santé de la population.
3° La prime d’intéressement en lieu et place des augmentations générales de salaires collectives, elle aussi exonérée de toutes cotisations et conditionnée aux bons résultats de l’entreprise, ce qui est un comble pour la Sécurité Sociale. Et cela ne compte pas pour la retraite que MACRON veut repousser à 65 ans !!!

La prime individuelle transport, seuls 50 % des « gros rouleurs » la percevraient, sur des critères à définir. Une prime une fois de plus défiscalisée et là encore non soumise à cotisation ! Et la demande se ferait par internet. Au regard du degré de désorganisation des services de l’Etat perpétré par l’exécutif ces dernières années, on ne peut que souhaiter bonne chance aux bénéficiaires potentiels pour l’obtenir ! Mais peut-être est-ce le but recherché ?