Diviser pour mieux régner : leçon 1, la part modulable de l’indemnité REP+

Le décret n° 2021-825 du 28 juin 2021 institue pour les personnels affectés dans les écoles et collèges REP+ une part modulable de l’indemnité REP+, en plus de la part fixe déjà existante. Pour rappel, FO
avait voté CONTRE cette « part modulable » lors du Comité Technique Ministériel.

Rappelons tout d’abord que certains personnels sont toujours scandaleusement exclus du versement de l’indemnité REP+, dont les AESH et les AED qui sont parmi les personnels les plus précaires !

Cette part modulable devait être versée sur la paye de février, mais dans les faits elle l’a été ou le sera plutôt sur les payes de mars, avril voire mai selon les académies. Quel est le montant de cette part modulable de l’indemnité REP+ qui est versée dans les départements ?

Des critères édifiants !

Il s’agit pour les recteurs de classer les écoles et collèges en fonction de certains éléments dont tous ont en commun cette annonce du président fraîchement réélu M. Macron dans le cadre de la campagne des élections présidentielles « On va payer mieux ceux qui sont prêts à faire plus d’efforts ». La stigmatisation d’un pseudo manque d’investissement et de travail a fait long feu. M. Macron ne sait que reprendre les vieilles recettes d’anciens présidents. Cela serait risible si les personnels en avaient encore du temps pour rire. Noyés sous les injonctions administratives (projet d’école, remontées d’enquêtes, observation par les « amis-pairs » en constellations…), nous n’en pouvons plus !

La FNEC FP-FO revendique :
– Le versement de la tranche la plus élevée de la part modulable de l’indemnité REP+ à tous les personnels affectés en REP+ !
– Le versement des indemnités REP et REP+ à TOUS les personnels exerçant en Éducation prioritaire !
– Une augmentation des salaires pour tous les personnels qu’ils soient en Éducation prioritaire ou pas : au minimum 22% d’augmentation du point d’indice, pour rattraper la perte de pouvoir d’achat depuis 2000 !
– L’arrêt de toutes les mesures d’évaluation-management chères à M. Blanquer et M. Macron : PPCR, évaluations d’école, évaluations nationales…
– L’abandon immédiat des projets de territorialisation-privatisation de l’ École publique annoncés par M. Macron et en premier lieu l’expérimentation lancée à Marseille, et abandon des dispositifs existants (TER, CLA, Cités Éducatives) !